Klein zwart jurkje van Juliette Nouredinne

De Franse zangeres Juliette Nouredinne (1962) schreef en componeerde Une petite robe noire in 2013. Zij schuwt de zware zaken des levens niet: even zo makkelijk schrijft ze over de duivel die af en toe uit de fles komt (Le diable dans la bouteille) als over transgenders, zoals in dit liedje Une petite robe noire. Tegenwoordig geldt ze als een van de belangrijkste Franse zangeressen. Nouredinne komt uit een muzikale familie: haar vader speelde saxofoon. Op 7-jarige leeftijd kreeg ze haar eerste pianolessen. Haar carrière begon als pianiste in de kroegen van Toulouse – maar dat duurde niet lang. Inmiddels heeft ze zeven albums uitgebracht en ontving ze de prestigieuze Medaille de chevalier des arts et lettres. Dit liedje is afkomstig van haar album Nour (Arabisch voor licht) uit 2013.

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Une petite robe noire

Une petite robe noire légère
Toute simple et sans manière
Dansait à l’écart au fond du placard
Elle n’avait autour d’elle que des gilet de flanelles
Chemises d’homme et des pantalons tout comme

Elle était hélas si peu à sa place
Perdue par hasard entre deux costards
Une anomalie pourtant si jolie
Suspendue fragile dans ce drôle d’exil
Viril
Faut dire que ça plait aux filles
Des petites robes q’un rien déshabille
Petit bout de tissu sans quoi elles iraient nues
Petit rêve s’égard la main ou le regard
Petite robe noire toute simple et sans faille

Petite plume volée aux parures étranges
Des anges

La petite robe noire
Racontait sa belle histoire
Ses heures de grâce au printemps qui passe
Quand le cachemire le blouson de cuir

Rassurants et forts
Ne la blessaient pas encore
Quand une caresse la faisait princesse
Quand elle allait libre de toutes ses fibres
Avant le passage des premiers orages
Avant que l’on ne la cloue de reproches flous
Jaloux
Faut dire à ce que ça coûte aux filles
Les petites robes qu’un rien déshabille
Petit bout de tissu sans quoi elles iraient nues
Petit rêve ou s’égard la main ou le regard
Petite robe noire toute simple et sans faille
Petite plume tombée aux souvenirs étranges
D’un ange

La petite robe sage
S’abîmait sous les outrages
Avilie de cris salis de mépris
Elle savait les coût des marques au cou de l’arme qui brille
Au coin des yeux qu’on maquille
Un soir de misère d’enfer ordinaire
De vague rupture de coups de ceinture
On l’avait griffée, déchirée, froissée
Et puis peu importe laissée de la sorte
Morte

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